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Portrait RSE n°22 : Groupe HRK

La surconsommation de plastique est l'un des principaux défis écologiques auxquels le Vietnam est confronté. Les emballages plastiques sont responsables de 150 millions de tonnes de déchets chaque année dans le monde, dont seulement 5 % sont recyclés. Le reste est jeté dans les décharges et finit donc dans les espaces naturels et dans l'océan.  

"Je ne pouvais pas supporter l'idée que mes enfants aient peur d'aller dans l'océan car il était recouvert de déchets plastiques. Nous ne voulons pas laisser aux générations futures un Vietnam où la nature est pleine de plastique"
- Jonathan Sourintha, Managing Partner du Groupe HRK. 

1 - Pouvez-vous expliquer votre activité en quelques mots ? 

Nous avons créé le groupe HRK en 2019 dans le but de développer une alternative écologique aux emballages plastiques. Nos produits préviennent la pollution en étant biodégradables, compostables ou/et solubles dans l'eau. L'objectif de notre entreprise est de proposer une solution durable pour un large éventail d'industries, tout en conservant les meilleures caractéristiques techniques pour répondre aux besoins des professionnels et assurer la satisfaction des consommateurs finaux.

2 - Avez-vous déjà mis en place un projet RSE, que ce soit sur des questions environnementales ou sociales, dans votre entreprise au Vietnam ?

Nous avons développé trois alternatives au plastique à usage unique qui sont toutes étiquetées sans produit chimique ni micro-plastique et qui sont sans danger pour l'environnement. Les principaux matériaux des emballages sont produits au Vietnam.  

Ce sont les seules solutions conformes aux normes européennes au Vietnam à ce jour. 

  • iBAG Bio est 30% biosourcé et 100% biodégradable, il se dégrade en moins de 3 ans en décharge. 
  • iBAG Compo est 0% plastique, 100% biodégradable et compostable, il se dégrade dans le compost domestique en 3 à 6 mois.  
  • iBAG Aqua, notre dernière innovation, une technologie exclusive de HRK au Vietnam. Ce polymer soluble dans l’eau permet la production d'un emballage sain pour l’environnement et comestible par les animaux. Il est 100% biodégradable, compostable et recyclable. Une révolution pour l’industrie de l’emballage. 

Dans nos locaux nous avons également mis en place des mesures RSE.  

  • sur le plan social, notre entreprise est engagée dans la promotion de l’égalité notamment sur des thématiques de genre, d’âge, d’origine et de religion. Il est également très important pour nous que toute l’équipe soit partie prenante des décisions de l'entreprise.  
  • sur le plan environnemental, nous avons mis en place un plan de « zéro gaspillage » à la fois sur la chaîne de production et dans les bureaux. Deux de nos mesures principales sont notre fonctionnement en circuit d'eau fermé et la promotion des habitudes écologiques au bureau (en particulier pendant le déjeuner où beaucoup de déchets peuvent être évités).  

Il est très important pour nous que nos employés adhèrent à la culture de l'entreprise. C'est pourquoi nous proposons régulièrement des ateliers de sensibilisation et nous participons à des évènements (clean ups, forums verts…). 

Le saviez-vous?

Un produit est défini comme biodégradable lorsqu'il peut être décomposé par des organismes biologiques dans un environnement favorable. Cependant, il existe des plastiques qui sont légalement classés biodégradables car leur décomposition semble totale à l’œil nu. C'est le cas au Vietnam avec le plastique oxodégradable qui est utilisé dans les emballages, les contenants ou encore dans les sacs d'épicerie. En phase de décomposition, ce plastique se fragmente en minuscules morceaux. Les micro plastiques finissent dans les océans et sur la terre où ils sont consommés par les animaux (et donc, par extension, par les humains).  

Mais alors, pourquoi ce plastique est-il utilisé ? Parce que le coût de production est très faible puisqu'il s'agit de 99% de plastique et de 1% d'additif OXO. Mais ce que l'on oublie souvent, c'est que le coût global de ces plastiques oxodégradables est plus élevé car leur utilisation nécessite des actions de retraitement et de dépollution.  

De nombreux pays ont déjà interdit les plastiques oxodégradables et le Vietnam pourrait être le prochain sur la liste.

3 - Quels conseils donneriez-vous aux autres entreprises vietnamiennes qui souhaitent lancer de tels projets de RSE ?

  • mon premier conseil est d’investir pour l’avenir. Il est important de ne pas seulement regarder les dépenses du jour, mais de penser aux bénéfices sur le long terme. En mettant en place des pratiques écologiques vous répondez également à une demande grandissante des consommateurs et votre image de marque en bénéficiera.

  • un autre point important est de croire en ce qui est juste pour vous et ne pas avoir peur d'être le premier à ouvrir la voie de ceux qui souhaitent s’engager pour quelque chose de plus grand que le profit économique.  

  • mon dernier conseil est d'impliquer autant que possible vos employés dans la culture et les activités de l’entreprise. Ils sont vos meilleurs porte-paroles s'ils sont convaincus par le projet.  

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